Lutter Pour un Monde Communiste Sans Frontières
Dans les années 1970, des travailleurs du Mexique et d’Amérique centrale ont fui leurs foyers. L’impérialisme américain et les capitalistes locaux avaient rendu la survie impossible. Certains sont venus pour échapper aux escadrons de la mort payés par les États-Unis qui avaient tué leurs amis et camarades dans les guerres civiles. Certains sont venus parce que l’exploitation capitaliste avait rendu impossible de nourrir leur famille ou eux-mêmes à la campagne ou dans les villes. Ils venaient du Honduras, du Guatemala, du Salvador et du Mexique. Et beaucoup d’entre eux ont fini à Los Angeles.
Certains de ces migrants sont aujourd’hui des communistes révolutionnaires qui aident le Parti Communiste International des Ouvriers à mener la lutte pour un monde sans frontières, sans guerres et sans exploitation. Un monde où personne ne sera forcé de fuir sa maison pour survivre et où personne ne sera traité d’étranger.
Leur parcours les a mis en contact avec des ouvriers et des étudiants communistes à Los Angeles. Ils ont rencontré un parti composé principalement d’étudiants qui savaient que les ouvriers étaient la clé d’une révolution communiste. Ils ont adhéré à ce parti et se sont battus pour en faire un parti ouvrier.
Ils ont mené des grèves dans des usines de confection et dans une usine de chaussures et ont confronté les agents de l’immigration dans une usine de confection. Ils ont lutté contre les conditions racistes dans les écoles publiques et ont mené d’autres ouvriers et étudiants dans la lutte contre la résurgence du Ku Klux Klan. Ils ont lutté contre l’apartheid en Afrique du Sud. Et ils ont tissé des liens durables entre les travailleurs industriels de Los Angeles et leurs familles tout en maintenant leurs liens avec leurs pays d’origine et en encourageant l’organisation communiste dans cette ville.
Lorsque le PLP a succombé au réformisme il y a dix ans, ils ont joué un rôle déterminant dans la fondation du PCIO.
Les migrants d’aujourd’hui peuvent être les révolutionnaires de demain
Quarante ans plus tard, des millions de travailleurs et leurs familles fuient leur foyers. Le capitalisme de dernière phase, avec sa crise environnementale, son chômage de masse et sa violence dans le monde entier, a rendu la survie impossible à une échelle inimaginable. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, il y a aujourd’hui 25 millions de réfugiés dans le monde. Ce sont des personnes dans des camps de réfugiés qui ont traversé les frontières des patrons, fuyant la violence, la persécution, la guerre ou les catastrophes naturelles.
Ces chiffres ne tiennent pas compte de ceux qui ont quitté leur domicile sans avoir franchi les frontières des patrons. Et il n’inclut pas le nombre beaucoup plus élevé de personnes qui quittent leur foyer parce que la crise capitaliste a rendu impossible de gagner assez d’argent pour survivre.
La crise et l’hypocrisie des dirigeants sont extrêmes. Rien qu’au cours des dix premiers jours de décembre :
*Vidéo de la mort du migrant guatémaltèque maya Carlos Gregorio Hernandez Vasquez, 16 ans, mort, seul et sans aide, dans sa cellule près de McAllen, Texas, en mai dernier. Huit enfants migrants, dont sept enfants mayas du Guatemala, sont décédés sous la garde des États-Unis l’année dernière.
*Un navire transportant des migrants de Gambie en Afrique de l’Ouest, un pays pillé par les impérialistes français et britanniques et secoué par la corruption et le chômage, a coulé au large des côtes de la Mauritanie. 62 personnes ont perdu la vie.
*Sept cents réfugiés fuyant les conflits en Syrie et en Afghanistan ont été secourus par Lighthouse Rescue, qui opère sur la rive nord de l’île grecque de Lesvos, à 18 miles des côtes de Turquie. En novembre 2048 réfugiés ont été secourus par le même organisme. Plus d’un millier de migrants se sont noyés en Méditerranée cette année.
*Six cents réfugiés de ces mêmes guerres sont pris au piège dans un camp de réfugiés enneigé fait de tentes, sans eau courante ni électricité, au sommet d’un ancien site dans les décharges à la frontière Nord de la Bosnie.
Marins, secouristes, médecins et avocats se battent pour la survie de notre famille ouvrière dans ces situations horribles. Nous applaudissons leurs efforts, mais même eux savent que ce n’est pas suffisant. Pia Klemp, capitaine allemande d’un bateau dont l’équipage a secouru des milliers de réfugiés en Méditerranée, a plaidé cet été pour la révolution, la liberté de mouvement et de résidence pour tous. (Voir “Luttons pour un monde communiste sans frontières” de Red Flag Volume 10, Numéro 10, ici.)
Nos expériences des années 1970 nous apprennent que ceux qui ont fui le pire du capitalisme et de l’impérialisme, s’ils sont armés d’idées communistes et organisés dans un parti communiste, peuvent être parmi les meilleurs combattants pour mettre fin au capitalisme et à ses horreurs. Les communistes doivent recruter agressivement des travailleurs migrants partout dans le monde pour accélérer la lutte pour un avenir communiste.