En Français: Lutte de masse contre les lois fascistes anti-musulmanes en Inde


INDIA, 20 janvier – Des camarades qui travaillent dans la confection au Bengaluru se sont rendus à Chennai pour rencontrer des travailleurs de l’automobile ce week-end. Notre groupe comptait quatre camarades femmes, un camarade homme et deux enfants. Nous étions très enthousiastes à l’idée de rencontrer nos camarades de Chennai pour la première fois.

Dans le train, nous avons discuté les manifs de masse en cours. Celles-ci ont commencé comme une rébellion d’étudiants universitaires contre les lois fascistes en Inde, mais se sont transformées en colère de masse contre le capitalisme. Notre discussion s’est concentrée sur la révolution communiste comme seule solution.

Dans le mouvement de masse, les patrons injectent des alternatives dangereuses pour diviser la classe ouvrière. Les politiciens libéraux prêchent la non-violence face aux brutalités policières et au harcèlement constant des milices fascistes RSS et ABVP (toutes deux financées par le parti au pouvoir, le BJP). Nous devons organiser des escouades d’autodéfense avec la perspective de former une armée rouge pour vaincre le capitalisme.

Une camarade a plaidé haut et fort : “Nous devons organiser tout le quartier pour en finir avec les jeunes fascistes quand ils viennent chez nous”. Sa voix a attiré l’attention des autres passagers qui se sont joints à la conversation. Ils étaient tous des travailleurs qui allaient rendre visite à leur famille. Presque tous se sont joints à notre discussion. De nombreux travailleurs ont décrit la violente humiliation à laquelle ils sont confrontés chaque jour. Un travailleur plus âgé a dit : “Si nous sommes unis en grand nombre, ils ne peuvent pas nous maltraiter”. Une camarade qui a mené une lutte contre les abus sexistes dans son usine de vêtements a répondu : “Oui, mais nous devons non seulement les empêcher de nous attaquer violemment, mais nous devons les éliminer à jamais. C’est cela le communisme. Nous avons besoin de masses de travailleurs comme vous pour rejoindre notre parti, le PCIT, afin que nous puissions construire la révolution communiste”.

Nous pouvons écrire tout un livre rempli d’histoires de travailleurs qui sont tellement en colère et désespérés qu’une alternative communiste apporte de l’espoir, de la détermination et une direction à la construction de notre parti. Même nos enfants de 10 et 12 ans, qui voyagent avec nous, comprennent la politique communiste. Ils dialoguaient souvent avec les passagers pour leur expliquer pourquoi le capitalisme doit disparaître.

Onze camarades nous ont rejoints à la gare de Chennai. Bien que nous nous rencontrions pour la première fois, notre lien commun de révolution communiste nous donnait l’impression de nous connaître depuis longtemps. Il nous a fallu deux heures pour arriver chez eux, où nous avons eu un délicieux dîner. Nous avons surmonté les barrières linguistiques et avons commencé à parler sérieusement de la construction du parti.

Les camarades ont estimé qu’à mesure que la crise du capitalisme s’approfondit, les travailleurs peuvent soit rejoindre la voie communiste du PCIT, soit la voie nationaliste/fasciste qui consiste à maintenir le capitalisme en vie par un bain de sang. Notre leadership dans cette lutte pour le communisme est crucial. Les réformes visant à lutter pour la sécurité de l’emploi, les régimes de retraite, les prestations de santé et de logement incitent de nombreux travailleurs à rejoindre les syndicats et les partis politiques et à se battre pour eux. Au milieu de cette crise capitaliste, ces réformes sont impossibles parce que les patrons cherchent à obtenir des réductions plus importantes de la part de la classe ouvrière afin de pouvoir concurrencer les capitalistes rivaux. Nous devons les achever toutes. Cela signifie qu’il faut construire un PCIT de masse.

Nous avons passé deux jours à Chennai. Nous avons lu et discuté deux articles sur le matérialisme dialectique. Beaucoup de camarades ont trouvé la lecture difficile parce que nous n’avons pas l’habitude de lire des documents aussi difficiles. Nous avons tout lu à voix haute. Cela nous a obligés à poser des questions et à clarifier les choses les uns pour les autres. Nous avons parlé de notre propre travail et de la façon dont nous pouvons l’améliorer en utilisant la dialectique. Nous avons estimé que notre principal combat idéologique est contre les partis libéraux et les faux partis communistes qui donnent l’illusion que le capitalisme peut être réformé. Nous avons estimé qu’en tant que collectif, nous avons la capacité d’atteindre des milliers de travailleurs avec des idées communistes.

Notre week-end a été extrêmement utile. Nous devons organiser régulièrement ces activités avec des camarades d’autres villes. Voir des camarades d’un autre État qui parlent des langues différentes a été très inspirant. La participation de camarades féminines aux côtés de Dalits, de travailleurs musulmans et d’autres travailleurs, montre que le monde est à nous et que le communisme est l’avenir.

Première page de ce numéro