11 août – Des centaines de personnes sont mortes et des milliers ont été blessées dans l’explosion d’un dépôt de stockage à Beyrouth. Des centaines de milliers de personnes ont perdu leur maison, leur quartier et leur travail dans l’explosion. Ils ressentent le pire du capitalisme dans leur propre chair. Ils sont désespérés. Ils ne peuvent pas vivre à l’ancienne.
Les masses sont descendues dans les rues en colère. Elles ont pris d’assaut les bâtiments du gouvernement, en dressant des noeuds de pendaison pour les politiciens de tous les partis. Ils ont fait démissionner le gouvernement.
Dans tout le Liban, des millions de personnes ne peuvent pas vivre à l’ancienne. Près d’un tiers était au chômage avant même l’explosion, le pire étant celui des femmes et des jeunes. Des centaines de milliers de Palestiniens et 1,5 million de Syriens sont coincés dans des camps de réfugiés. L’inflation galopante a rendu les produits de première nécessité inabordables. L’effondrement économique était prédit.
Les masses ont augmenté il y a dix mois lors de rébellions anti-gouvernementales visant le chômage, la corruption ouverte et le manque de services de base comme l’eau, l’assainissement et l’électricité. La crise politique qui en a résulté a porté au pouvoir la coalition gouvernementale des partis chrétiens et musulmans qui vient de démissionner.
“Enterrez d’abord les autorités !”, crient maintenant les masses. “Cela ne se termine pas avec la démission du gouvernement”, a déclaré un tract de protestation. “Il y a toujours [le président Michel] Aoun, [le président du Parlement Nabih] Berri et tout le système.
Le “système” n’est pas seulement l’élite politique corrompue. C’est le capitalisme. Et des crises comme celle-ci au Liban créent de nouvelles opportunités pour l’enterrer et construire le communisme sur ses cendres.
Nous devons diffuser la ligne politique communiste du Parti Communiste Ouvrier International au Liban et dans le monde entier afin que les travailleurs sachent que tout n’est pas perdu. Qu’il existe une solution à tous les problèmes que le capitalisme a créés : le système communiste.
Que ferait le Parti communiste ouvrier international aujourd’hui si nous étions dans les rues de Beyrouth avec une base de masse dans l’armée et d’autres secteurs ? Que ferions-nous si un tremblement de terre rasait San Salvador ou si une bombe nucléaire frappait le Cachemire ?
Nous tenterions d’établir le pouvoir des travailleurs communistes.
Les collectifs du parti dirigeraient la mobilisation des travailleurs, des soldats et d’autres personnes pour garantir la sécurité contre les milices fascistes et les envahisseurs impérialistes. Pour garantir l’approvisionnement en nourriture et organiser la distribution. Pour réaménager les manoirs afin d’y loger les masses. Pour commencer la reconstruction des maisons, des hôpitaux et des moyens de production nécessaires. Répandre la révolution communiste dans le monde entier, en travaillant avec les collectifs du Parti existant ailleurs.
La révolution communiste, même dans un petit pays comme le Liban, stimulerait l’imagination des travailleurs et des jeunes du monde entier. Elle pourrait inspirer des révolutions ailleurs. Elle pourrait amener les soldats des armées impérialistes à tourner leurs armes et à rejoindre la révolution communiste. Cela sera possible si l’on gagne maintenant des travailleurs au Parti communiste international des travailleurs et si l’on forme des cellules dans l’armée. La croissance du parti partout aide les travailleurs partout!
Les travailleurs produisent tout, les biens et services et les infrastructures. Aujourd’hui, nous le faisons en tant qu’esclaves salariés, dirigés et exploités par la gloutonnerie des gouvernements capitalistes. Sous le communisme, nous l’organiserons nous-mêmes, pour répondre aux besoins des masses. Comme les gens de Beyrouth qui se sont présentés avec des balais pour nettoyer leurs rues !
Le communisme n’a pas besoin de devises ou d’argent, de banques ou de prêts. Il a besoin de masses mobilisées pour travailler pour le bien collectif, en sachant qu’elles seront elles aussi pourvues. Dans un monde communiste, il n’y aura ni richesse ni pauvreté. Le communisme sera libre d’esclavage et de racisme, libre de frontières et libre d’exploitation.
Les masses de Beyrouth ont besoin de sentir partout le soutien de leur famille ouvrière ! Mais pas de messages de solidarité appelant à un “État national et démocratique” ou au renversement de la “situation politique actuelle”. Un véritable soutien signifie la construction du Parti Communiste Ouvrier International. VIVE LE COMMUNISME !