En Français: L’Inde: Un énorme potentiel pour la révolution communiste

1,2 million d’agriculteurs et 250 millions de travailleurs en lutte 

“C’est soit Ambani, soit ses 1,2 million de fermiers qui campent à Delhi”, a déclaré un fermier en colère. Avec 75 milliards de dollars, Ambani est l’un des capitalistes les plus riches du monde. La classe capitaliste indienne veut convertir de vastes terres agricoles, qui font vivre 600 millions de personnes dans le monde, en grandes fermes appartenant à des entreprises. Et la même classe capitaliste va créer des supermarchés géants pour un maximum de profits.

Mais surtout, ces plans vont appauvrir des centaines de milliers de petits agriculteurs et d’ouvriers agricoles, les poussant à chercher désespérément du travail dans les villes. Là, ils entreront en concurrence avec d’autres travailleurs salariés (la grande majorité étant déjà des travailleurs occasionnels) dans une danse de la mort avec la faim.

La campagne “Made in India” du gouvernement de Modi n’est rien d’autre que ce que Marx appelait l’accumulation primitive. Elle va pousser des millions d’autres personnes à dépendre du travail salarié pour survivre. En tant que telle, la bataille qui se déroule dans le nord de l’Inde ne peut être considérée comme une lutte locale. La pauvreté croissante de la main-d’œuvre va attirer les multinationales géantes du monde entier, à la recherche de profits de plus en plus importants grâce à une main-d’œuvre de moins en moins chère. Elle accélérera ainsi l’appauvrissement des travailleurs dans le monde entier.

Nous avons besoin du communisme pour détruire Ambani et sa classe capitaliste dominante qui n’offre rien aux masses, à part l’esclavage et la mort. Plus de 10 000 agriculteurs se sont suicidés l’année dernière car ils ne pouvaient pas payer le coût du carburant et des engrais alors que les banques frappaient à leur porte.

Le communisme est non seulement possible, mais c’est la seule solution qui puisse libérer les masses de la faim, des conditions de vie horribles et des maladies comme le coronavirus – toutes choses que les capitalistes utilisent pour faire un maximum de profits. Sous le communisme, il n’y aura pas d’argent et pas de banques pour opprimer les travailleurs. Le pouvoir de la classe ouvrière produira et distribuera en fonction de nos besoins. Nous travaillerons tous en fonction de nos capacités et de notre engagement.

Manifestation massive des agriculteurs à Delhi

Les masses à Delhi font preuve d’une détermination sans faille pour combattre les patrons. En prévision de millions de fermiers qui entourent la capitale, les patrons ont créé plusieurs barrières impénétrables de blocs de ciment, de barbelés, de sable, de canons à eau, de gaz lacrymogènes et de balles. Ils ont également creusé des tranchées de 30 pieds de profondeur pour empêcher les masses d’atteindre Delhi.

La force unie des masses a permis de vaincre la police et ses forces paramilitaires, dépassées. Tous les barrages routiers, ponts et autoroutes ont été démantelés dans des conditions hivernales glaciales, avec du gaz poivré et des balles réelles. Les fermiers ont amassé six mois de provisions pour camper pendant six mois supplémentaires. Le pouvoir des masses peut être vu comme des centaines de milliers de femmes, d’hommes, de musulmans, de dalits et d’hindous qui cuisinent pour nourrir des millions de personnes. Aucun argent ne change de mains alors que les masses chantent, cuisinent et affrontent le gouvernement.

Notre petit contingent de membres du PCIF a atteint les masses sur diverses autoroutes. Nous avons tiré les leçons des lois xénophobes de l’année dernière qui visaient les travailleurs musulmans. Nos camarades ont distribué Red Flag et notre littérature aux masses. Nous le faisons massivement maintenant.

Les agriculteurs agitateurs ont été rejoints par 250 millions de travailleurs qui ont quitté leur travail pendant une journée.Nos amis des industries de l’automobile et de l’habillement ont organisé de petits contingents pour parler du communisme. Nous avons expliqué à nos amis et à nos sympathisants que nous ne nous battons pas pour les miettes de pain que les syndicats offrent. Nous voulons détruire les racines du capitalisme.

Nous pouvons lutter de manière unie en luttant pour lire et distribuer le drapeau rouge aux masses, en construisant des réseaux de lecteurs et de distributeurs qui deviennent des collectifs du PCIF. De cette façon, nous construirons un parti de masse de millions de personnes dans le monde entier, capable de mener les masses dans la lutte armée pour vaincre le capitalisme et prendre le pouvoir et construire le communisme dans le monde entier.

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