En Français: Ce n’est pas un secret : Covid-19 est la maladie, mais le capitalisme est la pandémie

Jamais les divisions de classe n’ont été aussi marquées, ni leurs effets aussi meurtriers.   Jamais si peu de gens n’ont volé autant de la richesse que les travailleurs produisent et n’ont profité aussi généreusement d’une horrible maladie.

Quel est le remède contre le capitalisme pandémique ? Ce n’est pas un capitalisme “plus gentil, plus doux”. Ce n’est pas le socialisme. C’est le communisme.

Plus de production pour le profit. Plus de distribution de biens et de services uniquement à ceux qui ont de l’argent. Plus de propriété privée accumulée dans les mains de quelques-uns. Plus d’argent ! Au lieu de cela, la production et la distribution pour le besoin.

Plus le capitalisme se détériore, plus il vilipende le communisme.   Les pays dits “communistes” comme la Chine ne sont pas un paradis pour les travailleurs. Mais ils ne sont pas communistes non plus.

Le vrai communisme signifie : De chacun selon ses capacités et son engagement, à chacun selon ses besoins. Une lutte collective pour accroître l’engagement et la compréhension de chacun. Abolir l’esclavage salarié, base matérielle du racisme et du sexisme. Lutter pour des relations de camaraderie universelles entre les masses.

Nous avons besoin d’un véritable communisme maintenant – plus que jamais.

Plus de xénophobie ou d’islamophobie, plus de frontières ou de nations. Plus de racisme. Plus de communalisme, la stratégie “diviser pour mieux régner” des capitalistes indiens fascistes. Nous devons les combattre pour notre survie même. Le racisme, la xénophobie et le communalisme sont des attaques contre l’ensemble de la classe ouvrière !

Plus de sexisme, plus de relations d’exploitation. Au lieu de cela, le respect, la coopération et le partage.

Plus d’homophobie, d’âgisme ou de discrimination fondée sur les capacités. Les capacités de chacun comptent. Les besoins de chacun comptent.

Une classe ouvrière internationale qui prend et exécute des décisions collectivement dans l’intérêt des masses.

Le travail communiste – La clé de la société communiste

Le 1er mai 1920, l’Union soviétique a tenu sa première réunion de la subbotnik russe. Il s’agissait d’une mobilisation de masse visant à contribuer volontairement à la construction de la nouvelle société par une journée de travail physique non rémunéré.

1 mai 1920 à Moscou

Le gain matériel était secondaire. Lénine explique le but principal : “l’utilisation de la grande fête du Premier Mai pour une tentative de masse d’introduire le travail communiste”.

L’Union soviétique était une société socialiste en difficulté qui menait une guerre civile contre ses anciens exploiteurs et leurs soutiens impérialistes. Comme Lénine l’avait dit aux travailleurs non affiliés au Parti en avril, elle était “encore très loin de l’application du travail [communiste] à grande échelle, vraiment à grande échelle”. Le socialisme signifiait encore le travail salarié, les marchés et d’autres éléments fondamentaux de la société capitaliste.

Le travail véritablement communiste, expliquait Lénine, “est un travail effectué gratuitement au profit de la société, non pas dans le but d’obtenir un droit sur certains produits, non pas selon des quotas préalablement établis et légalement fixés, mais un travail volontaire. C’est un travail effectué parce qu’il est devenu une habitude de travailler pour le bien commun, et parce que l’on a pris conscience (c’est devenu une habitude) de la nécessité de travailler pour le bien commun”.

Les cheminots communistes de Moscou avaient organisé le premier subbotnik de masse un an auparavant. Lénine l’avait appelé “les véritables débuts du communisme”. Ils ont mis en avant “la tâche plus importante de la construction positive du communisme, la création de nouvelles relations économiques, d’une nouvelle société”.

Le travail communiste commence maintenant

Construire le communisme, disait Lénine, signifiait “transformer les habitudes mêmes du peuple, qui ont été souillées et avilies par la maudite propriété privée des moyens de production, et aussi par toute l’atmosphère de chamaillerie, de méfiance, d’inimitié, de désunion et d’intrigue mutuelle qui en découle inévitablement”. Ce serait “l’œuvre de décennies”.

Lénine pensait que la révolution socialiste avait rendu ce travail possible. Nous savons maintenant que les relations socialistes des productions étaient, au fond, capitalistes.   La propriété privée a été abolie légalement (“dans l’ensemble”). Mais le maintien du système salarial a créé une fracture de classe : Les fonctionnaires et les cadres soviétiques d’un côté, les travailleurs salariés de l’autre. Le socialisme était le capitalisme d’État. Il a transformé les combattants communistes dévoués en une nouvelle classe capitaliste.

Dans la lutte entre la pratique capitaliste et l’idéologie communiste, la pratique était primordiale. Le véritable travail et les habitudes communistes, héritage du Subbotnik du 1er mai 1920, ne pouvaient pas prospérer – ni même survivre.

Le Parti communiste ouvrier international a appris une douloureuse leçon. Où et quand nous conduisons les masses à la révolution, ce doit être la révolution communiste. La nouvelle société que nous construisons doit être une société communiste.

Garantir la fin du capitalisme pandémique : Construire des collectifs communistes maintenant

La construction des habitudes et des relations communistes est l’œuvre de décennies. Mais ces décennies commencent maintenant.

Notre travail communiste actuel comprend l’écriture, la lecture, la production et la distribution de Red Flag/Bandera Roja. Approfondir les relations avec un cercle de plus en plus large de collègues, d’amis et de parents.   La lutte de classe communiste sous de nombreuses formes. S’engager dans des pratiques qui peuvent enraciner et faire croître la conscience communiste.

Plus important encore, il s’agit de construire des collectifs du Parti qui deviennent le noyau de la nouvelle société. Chaque membre devient un leader. Chaque collectif se lie à un cercle plus large de futurs communistes. Chaque collectif se lie à d’autres collectifs de structures similaires à une échelle de plus en plus grande. Il s’agit du Parti communiste ouvrier international.

Notre projet est de répondre à l’appel lancé par Lénine il y a un siècle :

“Construisons une nouvelle société ! Nous nous promettons solennellement et fermement de tenir bon et de gagner dans cette lutte des plus ardues. Nous nous efforcerons d’éliminer la maxime maudite : “Chacun pour soi et le diable prend le dessus” et d’introduire dans la vie quotidienne des masses la règle : “Tous pour chacun et chacun pour tous ! Nous travaillerons à l’introduction progressive mais constante de la discipline communiste et du travail communiste”.

C’est le remède au capitalisme pandémique. C’est la tâche du 1er mai 2020.

Première page de ce numéro

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